J2.Jeunes 297 Numéros De 1963 à 1968


Editeur : Fleurus
Scénario : COLLECTIF
Genre : Jeunesse
Langue : Français
Format : PDF CBR
Nombre de Tomes : 297 Tomes
Nombre de fichiers : 9 Fichiers RAR
Taille : 8.33 GB

J2 Jeunes :
C'est un magazine hebdomadaire catholique publié de 1963 à 1970, il remplaça Cœurs Vaillants, fondé en 1929. Il sera remplacé par Formule 1 de 1970 à 1981.
Après la guerre, le journal Cœurs Vaillants continuera jusqu'en 1963, et publiera entre autres les séries suivantes :
"Frédéric le gardian" de Robert Rigot et Guy Hempay
"Alex et Eurêka" de Pierre Brochard
"Blason d'argent" de Guy Mouminoux
"Fred le Vaillant" de Robert Rigot et Guy Hempay
"Moky, Poupy et Nestor" de Bussemey
"Marc le Loup" d'Alain d'Orange et Benoît J.P.
Ensuite "J2 Jeunes" prendra le relais de 1963 à 1970, puis "Formule 1"
de 1970 à 1981. En parallèle, "Fripounet", "Perlin Pinpin" et d'autres
revues à destination des plus jeunes seront lancés par les éditions
Fleurus.es Vaillantes" pour les filles.
Liste :
J2 Jeunes en 1963
A partir du numéro 41 le titre de Coeurs Vaillant devient "J2 Jeunes" (pour Journal du Jeudi des Jeunes). Le format passe à 21 sur 29 cm. Le nombre de pages est inchangé ; 40. Le prix de vente est de 0,70FF et 0,70FS. Les numéros 41 à 52 paraissent dans l'année sous ce titre.
Cœurs vaillants s'arrête au numéro 40 du 3 octobre 1963 et, dès la semaine suivante, J2 jeunes prend la relève. Le changement, annoncé par Fleurus depuis plusieurs semaines, répond aux souhaits des lecteurs qui trouvent que le titre Cœurs vaillants fait un peu " bébé " pour reprendre le mot de l'un d'entre eux. Il faut sans doute entendre par là " démodé " ou " d'orientation idéologique trop marquée " à l'époque où la presse yé-yé conquiert le public de la tranche d'âge auquel s'adresse le journal, les 11-14 ans. Le concurrent de la maison rivale la Bonne presse, l'hebdomadaire Bayard, a déjà opéré sa mutation l'année précédente en devenant le mensuel Record. En même temps, le journal pour les filles Ames vaillantes devient J2 magazine.
Les deux " J " en question signifient " jeudi " (le jour de parution du journal, où il n'y a pas école mais catéchisme après lequel l'animateur distribue des numéros aux jeunes qui ne sont pas abonnés par la poste) et " jeunes ". J2 était jusqu'alors le titre générique pour les rubriques d'actualité de Cœurs vaillants. C'est d'ailleurs cette orientation vers l'actualité que les rédacteurs mettent en avant pour caractériser le nouveau journal, ouvert sur le monde actuel. Trois centres d'intérêt ont les honneurs de la couverture du premier numéro : la technique, les sports, les voyages. Thèmes moins racoleurs que le culte des vedettes mais plus attrayants que la religion.
Si on y regarde de plus près cependant, on s'aperçoit que, dans les faits, les changements ne sont pas considérables, et même, qu'au contraire, c'est la continuité qui caractérise le nouveau titre. C'est ce que suggère le sous-titre : Journal " Cœurs vaillants " fondé en 1929. L'actualité (internationale, sportive, religieuse, du fait divers, du disque, de la radio et de la télévision) occupe toujours le cinquième environ des 40 pages que comptent l'un et l'autre des deux journaux. Les reportages et articles détachés de l'actualité immédiate (animaux, technique, métiers, pays lointains, etc.) ont même plutôt tendance à diminuer en surface (15 % au lieu de 20 %). Les rubriques plus ou moins régulières de jeux, bricolage, courrier des lecteurs et vie des clubs (un aspect important et original des revues des éditions Fleurus destinées aux enfants et aux jeunes) n'ont pas changé. Toutes les rubriques rédactionnelles dans J2 conservent le titre qu'elles avaient dans Cœurs vaillants. La traditionnelle nouvelle illustrée occupe deux pages comme dans le passé.
Non, le seul changement, outre le titre, et comme lui perceptible au premier coup d'oeil, c'est la qualité du papier. Les pages glacées constituent désormais 70 % de la surface du journal. Jusqu'alors toutes étaient mates. Du coup, la couverture est plus attrayante, d'autant qu'elle déborde sur la page 40 (la dernière) où une photo en couleurs légendée invite à la lecture d'un article. La part de la couleur n'augmente pas comme on en a pourtant l'impression : elle reste stable à un tiers du journal. Comme dans Cœurs vaillants, la majorité des pages sont imprimées en bichromie. Un examen attentif fait apparaître que la publicité, qui se cantonnait dans des huitièmes ou des quarts de page en noir, s'étale volontiers dans J2 sur des demi-pages ou même des pages entières et quelquefois en couleur, tout en restant dans des proportions raisonnables (au maximum 7,5 % de la surface du journal). Il faut préciser que le prix du fascicule n'a pas changé : 70 centimes.
Les bandes dessinées, quant à elles, où plutôt les " histoires en bandes " comme elles sont appelées ici, sont en légère régression du point de vue de l'espace qu'elles occupent. Les séries à suivre ne sont pas concernées. Les lecteurs ont toujours six épisodes à suivre par numéro : quatre sur deux pages, deux autres sur une seule, soit dix pages de lecture, exactement le quart de la surface d'un numéro. J2 n'apporte pas d'auteurs nouveaux, pas de héros nouveaux, pas même d'épisodes nouveaux. Tout simplement, les histoires entamées dans Cœurs vaillants poursuivent leur cours dans J2. Par contre la bande dessinée documentaire est soumise à un léger régime amaigrissant : le récit de six planches est réduit à cinq planches et l'histoire à suivre relatant la vie d'un saint ou d'un religieux particulièrement exemplaire, disparaît définitivement.
Si, comme le proclame dans le premier numéro Luc Ardent, le porte-parole de la rédaction, " les vœux de nos correspondants ont été exaucés ", on peut en conclure que les lecteurs ne réclamaient pas un changement en profondeur. " Cœurs vaillants continue ! Vive J2 jeunes ! "
J2 Jeunes en 1964
Les numéros 1 à 53 de J2 Jeunes paraissent dans l'année. La revue a 40 pages dans un format 21 sur 29 cm. Le prix de vente est de 0,75FF, 0,75FS et 8FB.
En mai 1964, J2 jeunes a, comme sa sœur jumelle J2 magazine, sept mois d'existence. Le rédacteur Luc Ardent peut annoncer avec fierté que les deux titres " sont devenus deux grands journaux " dans le vent " attendus chaque semaine avec impatience par quelque 400 000 garçons et filles ". Le moment est venu, dans le n°19 du 7 mai, de lancer un référendum pour plébisciter quelques ajustements mineurs vraisemblablement souhaités par la rédaction concernant les pages d'actualité qui sont communes au journal des filles et à celui des garçons. Les résultats de ce référendum orienté paraissent dans le numéro 22 et dès le numéro 23 du 4 juin les modifications demandées sont mises en œuvre. Ce qui est nommé " une petite révolution " consiste en fait en une légère augmentation du nombre des pages consacrées à l'actualité - 16 au lieu de 12 mais elles incluent maintenant le courrier des clubs J2 - qui sont désormais groupées au centre du journal, sur les pages mates. Les rubriques sportives pour les filles et celles pour les garçons sont différenciées.
Pour permettre cette extension, quelques rubriques disparaissent (la photo de la page 40, l'humour), paraissent moins souvent (le bricolage) ou sont réduites certaines semaines (la nouvelle, les jeux, la publicité). Mais c'est surtout aux dépens des articles documentaires et des reportages non liés à l'actualité immédiate que peut se développer la nouvelle orientation du journal.
La rédaction promet que d'autres réformes demandées par les lecteurs seront exécutées " un peu plus tard " ; cependant elle ne précise pas lesquelles. C'est à partir du numéro 40, à l'occasion donc de son premier anniversaire, sans annonce tonitruante cette fois, que cette promesse est tenue ou plutôt que quelque chose change car il n'est pas certain du tout que ce changement ait été demandé par les lecteurs. Les titres sont soudain plus visuels, les polices de caractères plus variées. La mise en page, beaucoup plus aérée, donne une impression de professionnalisme, de modernité, qui paraît même parfois excessive et gratuite. Beaucoup de rubriques très régulières voient leur nom simplifié, débarrassé des suffixes ou préfixes en J2 qui les encombraient : J2 télégrammes devient simplement : Télégrammes, J2 flashes : Flashes et J2 cinéma : Cinéma. Une semaine de télévision se mue en Télévision tout court et Disques-actualités en Disques. La photo se marie plus efficacement avec les textes qui tendent vers un style plus direct, plus concis et sont mieux structurés. Le magazine gagne énormément en lisibilité.
Ce changement formel s'accompagne d'un autre qui porte sur le contenu. La page 3 est désormais consacrée à une rubrique qui ne comporte ni mention d'auteur ni titre mais pourrait s'intituler " morale chrétienne ". Les problèmes de société, la vie scolaire, les relations des jeunes avec leur entourage y sont abordés suivant un modèle quasiment invariable : une fois le sujet défini, l'opinion des lecteurs est donnée par de courtes citations contradictoires et l'auteur apporte un point de vue chrétien qui sert de conclusion. Les dessinateurs du journal se relayent pour illustrer cette page qui marque à nouveau et à un endroit privilégié l'orientation idéologique du journal.
J2 jeunes aura apporté au cours de l'année 1964 bien peu de nouveautés à l'amateur de bande dessinée. La mise en scène par Bussemey de Tonton Magloire est la seule tentative d'exploration d'un nouveau territoire. Encore est-il très proche de celui de Moky et Poupy que le dessinateur anime dans Fripounet et Marisette. Et l'histoire tourne court, elle s'arrête au bout de 12 planches et ne connaîtra pas de nouvel épisode.
J2 Jeunes en 1965
Les numéros 1 à 52 de J2 Jeunes paraissent dans l'année. La revue a 40 pages dans un format 21 sur 29 cm. Le prix de vente est de 0,75FF, 0,75FS et 8FB.
En 1965, le journal J2 jeunes prend une orientation nouvelle en accordant une place plus grande aux récits d'imagination, qu'il s'agisse de romans, de contes ou de bandes dessinées. Cela le rapproche des autres revues destinées aux garçons du même âge comme Vaillant, Spirou ou Tintin.
Pour la première fois en effet, un court roman est donné à lire, par tranches de deux pages à chaque numéro. Le Journal de François, de Hélène Lecomte-Vigié, met en scène un nouveau héros, François donc, gamin de 13 ans, en cinquième, sorte de Petit Nicolas au sein d'une famille catholique, nombreuse et provinciale. Sa photo fait la couverture du numéro 1 et sera exploitée l'année suivante pour le porte-clefs publicitaire du journal. Lorsque le roman s'achève au bout de neuf numéros, des nouvelles d'une page prolongent ses aventures. Elles sont également illustrées par Francis qui a fait son apparition dans le journal en même temps que lui. Le journal de François s'ajoute à la nouvelle qui a toujours existé dans J2 jeunes. Celle-ci a d'ailleurs tendance à déborder de son cadre rigoureux de 2 pages, soit en occupant une troisième page, soit en s'étalant sur plusieurs numéros consécutifs.
Les lecteurs remarqueront une autre innovation quelques semaines plus tard. A partir du numéro 7, le récit complet de 5 pages en bandes dessinés n'est plus uniquement documentaire. Tous les quatre ou cinq numéros, il fait intervenir un héros imaginaire. Guy Hempay adapte des épisodes de Don Quichotte que dessine Dethorey (qui signe Dethoré). Il crée également le cow-boy Pat Cadwell, illustré d'abord par Francis, puis, avec beaucoup plus de bonheur, par Noël Gloesner. Francis, quant à lui, trouve bientôt un héros adapté à son style humoristique, Monsieur Bouchu, dont il écrit lui-même le scénario. Dany François invente une préhistoire loufoque pour Chakir, Mammouth-city. D'autres " fantaisies historiques ", isolées, voient aussi le jour : on y sent la considérable influence d'Astérix.
De nouveaux héros apparaissent également au sein de l'équipe réduite des séries à suivre. Mic Delinx dessine les aventures comiques de César reporter télé dues à la plume de Yves Duval (trois histoires de 8, 12 puis 20 planches en 1965). Entre deux Blason d'argent, Guy Mouminoux donne vie à Harald le viking sur scénario de George Fronval (un récit de 20 planches en 1965).
A la différence des rubriques fictionnelles, les rubriques rédactionnelles changent peu. On a confié à Mic Delinx la confection d'un bandeau-titre pour quelques rubriques régulières comme le courrier des lecteurs Luc Ardent te répond , le Club philatélique J2 ou plus tard le Bricolage. La rubrique Disques est dorénavant signée alternativement par J. Bauduin et B. Peyrègne puis par ce dernier seulement. Peyrègne développe aussi une autre rubrique consacrée à la chanson et aux vedettes, Pleins feux sur la chanson. Décriées et ignorées dans les débuts du journal deux ans plus tôt, les vedettes font désormais partie du paysage. Le traitement qu'on leur réserve est toutefois bien différent de celui de la presse yé-yé. Il consiste en sélections de disques et en interviews de chanteurs choisis. Il s'agit de développer le sens critique du lecteur, d'éduquer son aptitude au discernement.
Deux véritables nouveautés se démarquent cependant de ces innovations mineures et attestent de la volonté de la rédaction d'affirmer l'originalité du journal. D'une part, Eric Battista, professeur d'éducation physique dans un lycée et champion et recordman de France du triple-saut, entame une série d'articles techniques sur différentes disciplines sportives. La natation (du numéro 19 au numéro 21) puis le football (du numéro 33 au numéro 41) inaugurent la série.
D'autre part, J2 publie coup sur coup deux récits de voyage originaux : celui de Georges Fronval aux Etats-Unis (du numéro 10 au numéro 16, illustré par Gloesner) et, surtout, celui du peintre Braidy au Mexique (du numéro 18 au numéro 23) qui mêle notes de voyage, dessins et photos.
Pour J2 jeunes, l'année 1965 est encore celle qui voit la réalisation d'une expérience unique : un numéro entièrement " fait par les jeunes " (à l'exception des seules bandes dessinées à suivre). Pour la première fois, dans le numéro 4, l'ours porte comme titre du journal " J2 jeunes " et non " Cœurs vaillants " mais il n'en demeure pas moins que le journal est toujours bien lié à l'Action catholique de l'enfance (A.C.E.) et au Mouvement des Cœurs vaillants et Ames vaillantes en particulier. De là provient la vocation du journal à solliciter constamment ses lecteurs d'une façon individuelle mais aussi d'une façon collective au travers des nombreux " clubs J2 ". Ce trait singulier des publications Fleurus, qui se manifeste déjà tout au long de l'année par des " campagnes " et des " opérations " sans cesse renouvelées qui vont bien au-delà de l'habituel courrier des lecteurs, atteint en quelque sorte un sommet avec ce numéro spécial qu'est le numéro 17 du 29 avril 1965.
Qu'il s'applique à ressembler aux autres revues ou qu'il cherche de nouvelles voies pour marquer sa spécificité, J2 jeunes parvient en 1965 à un niveau de qualité jamais atteint jusqu'alors. Finies, les rubriques bouche-trous ou les articles bâclés qu'on pouvait parfois rencontrer : la conception et la réalisation du journal paraissent désormais complètement maîtrisées.
J2 Jeunes en 1966
Les numéros 1 à 52 de J2 Jeunes paraissent dans l'année. La revue a 40 pages dans un format 21 sur 29 cm. Le prix de vente est de 0,75FF, 0,75FS et 8FB.
A partir du numéro 40, changement de formule. Le nombre de pages passe à 48, le format devient 21 sur 27,5 cm et le prix passe à 1FF, 0,95FS et 10FB.
Mille neuf cent soixante-six est l'année de l'apparition de la mini-cassette, évoquée dans le numéro 20, et de la passion pour les porte-clés, qui font l'objet d'une rubrique hebdomadaire du numéro 15 au numéro 38. En 1966, la mode triomphe. Même à J2 on est bien obligé de l'admettre et d'en tenir compte dans les rubriques. Impossible par exemple d'éviter un article sur le chanteur Antoine.
Pendant les trois premiers trimestres, J2 jeunes continue sur la lancée de la maquette adoptée l'année précédente. Une innovation cependant : les couvertures dessinées y sont plus nombreuses - elles étaient auparavant réellement exceptionnelles. En 1966, une couverture sur cinq est dessinée par Bussemey, Chéry, Chakir ou d'autres dessinateurs-maison qui, exercice difficile et pas toujours réussi, tentent de se passer du trait de contour qu'ils ont l'habitude d'utiliser dans leurs bandes.
Le quatrième trimestre de l'année voit la naissance d'un nouveau J2 jeunes fêtée par un grand concours, le Palmarès des J2, parrainé par… Guy Lux ! A partir du numéro 40, exactement trois ans après l'apparition du titre, le journal compte 48 pages au lieu de 40. Le bandeau-titre change. Le format est très légèrement réduit en hauteur (27,5 cm au lieu de 29).
A certains égards, l'évolution paraît régressive. La proportion entre pages glacées et pages mates s'inverse au désavantage des premières : 40 % de pages glacées, 60 % de mates. Presque toutes les rubriques régulières reprennent des noms en J2 qui avaient été abandonnées au cours de l'année 1964 : " J2 nature ", " Technique J2 ", " J2 télé " et autres " J2 reportage " ou " J 2 sports ".
En réalité pourtant, le journal fait un pas vers une certaine normalisation. La couleur se généralise. Dans les rubriques rédactionnelles, qui ont globalement tendance à diminuer de volume, la prépondérance de l'actualité n'est plus de mise semble-t-il. Il y a moins d'articles mais ils sont plus longs. Témoin le " J2 reportage " placé au début du journal et confié à des journalistes bien souvent extérieurs à la maison Fleurus : il occupe quatre pages, quelquefois cinq.
HeppyLes nouvelles restent cantonnées à quatre pages dans chaque numéro : une pour le " Journal de François ", trois pour un récit indépendant.
Les changements les plus importants concernent les bandes dessinées. Dans la nouvelle formule, elles occupent pour la première fois plus de 40 % de la surface totale du journal. Le récit documentaire de cinq pages disparaît. Seul demeure, en matière de bande dessinée documentaire, le récit de deux planches en bichromie lié à l'actualité (fait divers, mort d'une personnalité), dessinée le plus souvent par Robert Rigot.
Ce sont donc les séries à suivre qui gagnent du terrain. Les lecteurs ne suivent désormais plus que quatre histoires à la fois au lieu de six mais les épisodes hebdomadaires s'étendent sur trois ou cinq pages au lieu de une ou deux planches. Toutes sont en couleurs, intégralement. Un nouveau personnage fait son apparition : l'aviateur Karl d'André Chéret (scénario de Jean-Paul Benoît). Un autre revient après une langue absence : Pompon Rouge de François Bel. Un autre encore entame une nouvelle aventure après le succès remporté par la première : le prince Eric, adapté pour Alain d'Orange des célèbres romans de la collection " Signe de piste " par l'auteur lui-même, Serge Dalens. Alex Euréka et Lestaque, Blason d'argent, Monsieur Bouchu, Pat Cadwell, Jim et Heppy, autres héros du journal, ont conservé leur place eux aussi.
Heppy, en fait, est même devenu tout d'un coup la mascotte omniprésente du journal. Dans chaque numéro, il présente le sommaire en page 3, on le retrouve qui fait le pitre dans les pages sérieuses des reportages et sa bouille moustachue sert même de logo pour coter les émissions de télévision.
PlumooEt puis il y a " Plumoo ", la série consacrée au petit indien du même nom, de Michel Douay. C'est une véritable révolution. Des gags d'une page présentés en quatrième de couverture, des cases muettes qui ont un peu la forme d'écrans de télévision qui se détacheraient sur un fond uniformément noir, un humour qui joue subtilement avec les codes de la représentation graphique, un dessin plein de fraîcheur, une inspiration poétique : cette bande dessinée oubliée est une réussite totale. La meilleure surprise de la nouvelle formule de J2, sûr, c'est " Plumoo "!
J2 Jeunes en 1967
Les numéros 1 à 52 de J2 Jeunes paraissent dans l'année. La revue a 48 pages dans un format 21 sur 27,5 cm. Le prix de vente est de 1FF, 0,95FS et 10FB. A partir du numéro 36 le prix de 0,36$Can est également indiqué.
Au cours de 1967, aucune modification d'importance n'affecte la formule définie l'année précédente. Au contraire, la nouvelle maquette est appliquée avec une grande rigueur.
Au second trimestre apparaissent deux nouveaux héros. Pipe en Bois est un corsaire de l'époque napoléonienne qui n'a de cesse de venger l'affront de Trafalgar. Il est né sous la plume de Jean Lebert, qui, après l'abandon de " Tonton Eusèbe ", illustre aussi de courts récits complets, des fiches techniques et des jeux farfelus. Le pilote Alain Bercy de Christian Denayer ressemble énormément à Michel Vaillant, il est en quelque sorte le cousin d'Alain Chevalier qui ne naîtra que quatre ans plus tard.
Stabilité est le mot qui caractérise au plus juste cette année 1967.
J2 Jeunes en 1968
Le magazine se poursuit en 1968 en s’appelant toujours J2 Jeunes (pour mémoire il s’agit du « Journal du Jeudi des Jeunes »). Les héros principaux sont toujours là. Les numéros 1 à 52 de J2 Jeunes paraissent dans l'année. La revue a 48 pages dans un format 21 sur 27,5 cm. Le prix de vente est de 1FF, 0,95FS, 10FB et 0,35$Can.
Le numéro 24 est entièrement consacré aux événements de mai 68 et ne contient aucune BD. Le numéro 25-26 est un numéro double.
A partir du numéro 38 la formule change. Le format passe à 24,5 sur 34. La revue n'a plus que 16 pages. Le prix de vente est de 0,70F ; Le papier est plus beau ; Il y a des suppléments de 16 pages nommés 4x4 dans les numéros. Ils contiennent soient des thèmes rédactionnels, soit des récits complets. Une fois montés, ces fascicules font 12X17cm.
La page 14 de J2 Jeunes a un gag et la page 16 est, pour cette année, réservée à J2 Sport.
En 1968, la rédaction se tenait toujours 31 rue de Fleurus Paris VIème et l’imprimerie par Wils S.A. en Belgique. A partir du numéro 38, c'est l’imprimerie Rotocalco Caprotti en Italie qui se charge de la revue. Journal très catholique, J2 Jeunes paraissait le jeudi. Hebdomadaire, la numérotation repartait à 1 tous les ans. Le titre est en haut de couverture, le J2 en rouge et le mot « eunes » en noir. PUIS au n°38 il y a juste J2 en blanc en badge rond sur fond rouge. Autour il est inscrit « Le Monde et les Jeunes, Les Jeunes et le Monde ». Comme depuis le début, J2 Jeunes n’est toujours pas vendu en kiosque. Ce magazine est vendu à la sortie de la messe, au patronage, au « caté », ou par de jeunes distributeurs. Il y avait des « concours » de vente… Certains en vendaient jusqu'à 40 par semaine, d’autres encore plus…et, bien sûr, on prenait des abonnements.
De nombreuses pages intérieures sont en couleur. Les autres pages sont en noir et blanc ou bichromie.. . Les RC n’ont plus que 2 à 3 pages. Les couvertures sont des photos ou des dessins des héros.
Ne pas confondre J2 Jeunes suite de Cœurs Vaillants, et J2 Magazine suite d’Ames Vaillantes.
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IMPORTANT : Ceci n'est pas mon travail et je n'ai aucun mérite.Je ne fais que partager ce qui me semble etre un vrai trésor.
MERCI aux SCANNEURS ,aux RETOUCHEURS et aux UPLOADERS d'origines qui reconnaitront leur travail .
Si Vous AIMEZ : Likez le Post et Achetez la Version PAPIER !!!
N.B : Il faut mettre les parties Rar dans le meme dossier avant d'extraire !
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Langue : Français
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J2 Jeunes :
C'est un magazine hebdomadaire catholique publié de 1963 à 1970, il remplaça Cœurs Vaillants, fondé en 1929. Il sera remplacé par Formule 1 de 1970 à 1981.
Après la guerre, le journal Cœurs Vaillants continuera jusqu'en 1963, et publiera entre autres les séries suivantes :
"Frédéric le gardian" de Robert Rigot et Guy Hempay
"Alex et Eurêka" de Pierre Brochard
"Blason d'argent" de Guy Mouminoux
"Fred le Vaillant" de Robert Rigot et Guy Hempay
"Moky, Poupy et Nestor" de Bussemey
"Marc le Loup" d'Alain d'Orange et Benoît J.P.
Ensuite "J2 Jeunes" prendra le relais de 1963 à 1970, puis "Formule 1"
de 1970 à 1981. En parallèle, "Fripounet", "Perlin Pinpin" et d'autres
revues à destination des plus jeunes seront lancés par les éditions
Fleurus.es Vaillantes" pour les filles.
Liste :
J2 Jeunes en 1963
A partir du numéro 41 le titre de Coeurs Vaillant devient "J2 Jeunes" (pour Journal du Jeudi des Jeunes). Le format passe à 21 sur 29 cm. Le nombre de pages est inchangé ; 40. Le prix de vente est de 0,70FF et 0,70FS. Les numéros 41 à 52 paraissent dans l'année sous ce titre.
Cœurs vaillants s'arrête au numéro 40 du 3 octobre 1963 et, dès la semaine suivante, J2 jeunes prend la relève. Le changement, annoncé par Fleurus depuis plusieurs semaines, répond aux souhaits des lecteurs qui trouvent que le titre Cœurs vaillants fait un peu " bébé " pour reprendre le mot de l'un d'entre eux. Il faut sans doute entendre par là " démodé " ou " d'orientation idéologique trop marquée " à l'époque où la presse yé-yé conquiert le public de la tranche d'âge auquel s'adresse le journal, les 11-14 ans. Le concurrent de la maison rivale la Bonne presse, l'hebdomadaire Bayard, a déjà opéré sa mutation l'année précédente en devenant le mensuel Record. En même temps, le journal pour les filles Ames vaillantes devient J2 magazine.
Les deux " J " en question signifient " jeudi " (le jour de parution du journal, où il n'y a pas école mais catéchisme après lequel l'animateur distribue des numéros aux jeunes qui ne sont pas abonnés par la poste) et " jeunes ". J2 était jusqu'alors le titre générique pour les rubriques d'actualité de Cœurs vaillants. C'est d'ailleurs cette orientation vers l'actualité que les rédacteurs mettent en avant pour caractériser le nouveau journal, ouvert sur le monde actuel. Trois centres d'intérêt ont les honneurs de la couverture du premier numéro : la technique, les sports, les voyages. Thèmes moins racoleurs que le culte des vedettes mais plus attrayants que la religion.
Si on y regarde de plus près cependant, on s'aperçoit que, dans les faits, les changements ne sont pas considérables, et même, qu'au contraire, c'est la continuité qui caractérise le nouveau titre. C'est ce que suggère le sous-titre : Journal " Cœurs vaillants " fondé en 1929. L'actualité (internationale, sportive, religieuse, du fait divers, du disque, de la radio et de la télévision) occupe toujours le cinquième environ des 40 pages que comptent l'un et l'autre des deux journaux. Les reportages et articles détachés de l'actualité immédiate (animaux, technique, métiers, pays lointains, etc.) ont même plutôt tendance à diminuer en surface (15 % au lieu de 20 %). Les rubriques plus ou moins régulières de jeux, bricolage, courrier des lecteurs et vie des clubs (un aspect important et original des revues des éditions Fleurus destinées aux enfants et aux jeunes) n'ont pas changé. Toutes les rubriques rédactionnelles dans J2 conservent le titre qu'elles avaient dans Cœurs vaillants. La traditionnelle nouvelle illustrée occupe deux pages comme dans le passé.
Non, le seul changement, outre le titre, et comme lui perceptible au premier coup d'oeil, c'est la qualité du papier. Les pages glacées constituent désormais 70 % de la surface du journal. Jusqu'alors toutes étaient mates. Du coup, la couverture est plus attrayante, d'autant qu'elle déborde sur la page 40 (la dernière) où une photo en couleurs légendée invite à la lecture d'un article. La part de la couleur n'augmente pas comme on en a pourtant l'impression : elle reste stable à un tiers du journal. Comme dans Cœurs vaillants, la majorité des pages sont imprimées en bichromie. Un examen attentif fait apparaître que la publicité, qui se cantonnait dans des huitièmes ou des quarts de page en noir, s'étale volontiers dans J2 sur des demi-pages ou même des pages entières et quelquefois en couleur, tout en restant dans des proportions raisonnables (au maximum 7,5 % de la surface du journal). Il faut préciser que le prix du fascicule n'a pas changé : 70 centimes.
Les bandes dessinées, quant à elles, où plutôt les " histoires en bandes " comme elles sont appelées ici, sont en légère régression du point de vue de l'espace qu'elles occupent. Les séries à suivre ne sont pas concernées. Les lecteurs ont toujours six épisodes à suivre par numéro : quatre sur deux pages, deux autres sur une seule, soit dix pages de lecture, exactement le quart de la surface d'un numéro. J2 n'apporte pas d'auteurs nouveaux, pas de héros nouveaux, pas même d'épisodes nouveaux. Tout simplement, les histoires entamées dans Cœurs vaillants poursuivent leur cours dans J2. Par contre la bande dessinée documentaire est soumise à un léger régime amaigrissant : le récit de six planches est réduit à cinq planches et l'histoire à suivre relatant la vie d'un saint ou d'un religieux particulièrement exemplaire, disparaît définitivement.
Si, comme le proclame dans le premier numéro Luc Ardent, le porte-parole de la rédaction, " les vœux de nos correspondants ont été exaucés ", on peut en conclure que les lecteurs ne réclamaient pas un changement en profondeur. " Cœurs vaillants continue ! Vive J2 jeunes ! "
J2 Jeunes en 1964
Les numéros 1 à 53 de J2 Jeunes paraissent dans l'année. La revue a 40 pages dans un format 21 sur 29 cm. Le prix de vente est de 0,75FF, 0,75FS et 8FB.
En mai 1964, J2 jeunes a, comme sa sœur jumelle J2 magazine, sept mois d'existence. Le rédacteur Luc Ardent peut annoncer avec fierté que les deux titres " sont devenus deux grands journaux " dans le vent " attendus chaque semaine avec impatience par quelque 400 000 garçons et filles ". Le moment est venu, dans le n°19 du 7 mai, de lancer un référendum pour plébisciter quelques ajustements mineurs vraisemblablement souhaités par la rédaction concernant les pages d'actualité qui sont communes au journal des filles et à celui des garçons. Les résultats de ce référendum orienté paraissent dans le numéro 22 et dès le numéro 23 du 4 juin les modifications demandées sont mises en œuvre. Ce qui est nommé " une petite révolution " consiste en fait en une légère augmentation du nombre des pages consacrées à l'actualité - 16 au lieu de 12 mais elles incluent maintenant le courrier des clubs J2 - qui sont désormais groupées au centre du journal, sur les pages mates. Les rubriques sportives pour les filles et celles pour les garçons sont différenciées.
Pour permettre cette extension, quelques rubriques disparaissent (la photo de la page 40, l'humour), paraissent moins souvent (le bricolage) ou sont réduites certaines semaines (la nouvelle, les jeux, la publicité). Mais c'est surtout aux dépens des articles documentaires et des reportages non liés à l'actualité immédiate que peut se développer la nouvelle orientation du journal.
La rédaction promet que d'autres réformes demandées par les lecteurs seront exécutées " un peu plus tard " ; cependant elle ne précise pas lesquelles. C'est à partir du numéro 40, à l'occasion donc de son premier anniversaire, sans annonce tonitruante cette fois, que cette promesse est tenue ou plutôt que quelque chose change car il n'est pas certain du tout que ce changement ait été demandé par les lecteurs. Les titres sont soudain plus visuels, les polices de caractères plus variées. La mise en page, beaucoup plus aérée, donne une impression de professionnalisme, de modernité, qui paraît même parfois excessive et gratuite. Beaucoup de rubriques très régulières voient leur nom simplifié, débarrassé des suffixes ou préfixes en J2 qui les encombraient : J2 télégrammes devient simplement : Télégrammes, J2 flashes : Flashes et J2 cinéma : Cinéma. Une semaine de télévision se mue en Télévision tout court et Disques-actualités en Disques. La photo se marie plus efficacement avec les textes qui tendent vers un style plus direct, plus concis et sont mieux structurés. Le magazine gagne énormément en lisibilité.
Ce changement formel s'accompagne d'un autre qui porte sur le contenu. La page 3 est désormais consacrée à une rubrique qui ne comporte ni mention d'auteur ni titre mais pourrait s'intituler " morale chrétienne ". Les problèmes de société, la vie scolaire, les relations des jeunes avec leur entourage y sont abordés suivant un modèle quasiment invariable : une fois le sujet défini, l'opinion des lecteurs est donnée par de courtes citations contradictoires et l'auteur apporte un point de vue chrétien qui sert de conclusion. Les dessinateurs du journal se relayent pour illustrer cette page qui marque à nouveau et à un endroit privilégié l'orientation idéologique du journal.
J2 jeunes aura apporté au cours de l'année 1964 bien peu de nouveautés à l'amateur de bande dessinée. La mise en scène par Bussemey de Tonton Magloire est la seule tentative d'exploration d'un nouveau territoire. Encore est-il très proche de celui de Moky et Poupy que le dessinateur anime dans Fripounet et Marisette. Et l'histoire tourne court, elle s'arrête au bout de 12 planches et ne connaîtra pas de nouvel épisode.
J2 Jeunes en 1965
Les numéros 1 à 52 de J2 Jeunes paraissent dans l'année. La revue a 40 pages dans un format 21 sur 29 cm. Le prix de vente est de 0,75FF, 0,75FS et 8FB.
En 1965, le journal J2 jeunes prend une orientation nouvelle en accordant une place plus grande aux récits d'imagination, qu'il s'agisse de romans, de contes ou de bandes dessinées. Cela le rapproche des autres revues destinées aux garçons du même âge comme Vaillant, Spirou ou Tintin.
Pour la première fois en effet, un court roman est donné à lire, par tranches de deux pages à chaque numéro. Le Journal de François, de Hélène Lecomte-Vigié, met en scène un nouveau héros, François donc, gamin de 13 ans, en cinquième, sorte de Petit Nicolas au sein d'une famille catholique, nombreuse et provinciale. Sa photo fait la couverture du numéro 1 et sera exploitée l'année suivante pour le porte-clefs publicitaire du journal. Lorsque le roman s'achève au bout de neuf numéros, des nouvelles d'une page prolongent ses aventures. Elles sont également illustrées par Francis qui a fait son apparition dans le journal en même temps que lui. Le journal de François s'ajoute à la nouvelle qui a toujours existé dans J2 jeunes. Celle-ci a d'ailleurs tendance à déborder de son cadre rigoureux de 2 pages, soit en occupant une troisième page, soit en s'étalant sur plusieurs numéros consécutifs.
Les lecteurs remarqueront une autre innovation quelques semaines plus tard. A partir du numéro 7, le récit complet de 5 pages en bandes dessinés n'est plus uniquement documentaire. Tous les quatre ou cinq numéros, il fait intervenir un héros imaginaire. Guy Hempay adapte des épisodes de Don Quichotte que dessine Dethorey (qui signe Dethoré). Il crée également le cow-boy Pat Cadwell, illustré d'abord par Francis, puis, avec beaucoup plus de bonheur, par Noël Gloesner. Francis, quant à lui, trouve bientôt un héros adapté à son style humoristique, Monsieur Bouchu, dont il écrit lui-même le scénario. Dany François invente une préhistoire loufoque pour Chakir, Mammouth-city. D'autres " fantaisies historiques ", isolées, voient aussi le jour : on y sent la considérable influence d'Astérix.
De nouveaux héros apparaissent également au sein de l'équipe réduite des séries à suivre. Mic Delinx dessine les aventures comiques de César reporter télé dues à la plume de Yves Duval (trois histoires de 8, 12 puis 20 planches en 1965). Entre deux Blason d'argent, Guy Mouminoux donne vie à Harald le viking sur scénario de George Fronval (un récit de 20 planches en 1965).
A la différence des rubriques fictionnelles, les rubriques rédactionnelles changent peu. On a confié à Mic Delinx la confection d'un bandeau-titre pour quelques rubriques régulières comme le courrier des lecteurs Luc Ardent te répond , le Club philatélique J2 ou plus tard le Bricolage. La rubrique Disques est dorénavant signée alternativement par J. Bauduin et B. Peyrègne puis par ce dernier seulement. Peyrègne développe aussi une autre rubrique consacrée à la chanson et aux vedettes, Pleins feux sur la chanson. Décriées et ignorées dans les débuts du journal deux ans plus tôt, les vedettes font désormais partie du paysage. Le traitement qu'on leur réserve est toutefois bien différent de celui de la presse yé-yé. Il consiste en sélections de disques et en interviews de chanteurs choisis. Il s'agit de développer le sens critique du lecteur, d'éduquer son aptitude au discernement.
Deux véritables nouveautés se démarquent cependant de ces innovations mineures et attestent de la volonté de la rédaction d'affirmer l'originalité du journal. D'une part, Eric Battista, professeur d'éducation physique dans un lycée et champion et recordman de France du triple-saut, entame une série d'articles techniques sur différentes disciplines sportives. La natation (du numéro 19 au numéro 21) puis le football (du numéro 33 au numéro 41) inaugurent la série.
D'autre part, J2 publie coup sur coup deux récits de voyage originaux : celui de Georges Fronval aux Etats-Unis (du numéro 10 au numéro 16, illustré par Gloesner) et, surtout, celui du peintre Braidy au Mexique (du numéro 18 au numéro 23) qui mêle notes de voyage, dessins et photos.
Pour J2 jeunes, l'année 1965 est encore celle qui voit la réalisation d'une expérience unique : un numéro entièrement " fait par les jeunes " (à l'exception des seules bandes dessinées à suivre). Pour la première fois, dans le numéro 4, l'ours porte comme titre du journal " J2 jeunes " et non " Cœurs vaillants " mais il n'en demeure pas moins que le journal est toujours bien lié à l'Action catholique de l'enfance (A.C.E.) et au Mouvement des Cœurs vaillants et Ames vaillantes en particulier. De là provient la vocation du journal à solliciter constamment ses lecteurs d'une façon individuelle mais aussi d'une façon collective au travers des nombreux " clubs J2 ". Ce trait singulier des publications Fleurus, qui se manifeste déjà tout au long de l'année par des " campagnes " et des " opérations " sans cesse renouvelées qui vont bien au-delà de l'habituel courrier des lecteurs, atteint en quelque sorte un sommet avec ce numéro spécial qu'est le numéro 17 du 29 avril 1965.
Qu'il s'applique à ressembler aux autres revues ou qu'il cherche de nouvelles voies pour marquer sa spécificité, J2 jeunes parvient en 1965 à un niveau de qualité jamais atteint jusqu'alors. Finies, les rubriques bouche-trous ou les articles bâclés qu'on pouvait parfois rencontrer : la conception et la réalisation du journal paraissent désormais complètement maîtrisées.
J2 Jeunes en 1966
Les numéros 1 à 52 de J2 Jeunes paraissent dans l'année. La revue a 40 pages dans un format 21 sur 29 cm. Le prix de vente est de 0,75FF, 0,75FS et 8FB.
A partir du numéro 40, changement de formule. Le nombre de pages passe à 48, le format devient 21 sur 27,5 cm et le prix passe à 1FF, 0,95FS et 10FB.
Mille neuf cent soixante-six est l'année de l'apparition de la mini-cassette, évoquée dans le numéro 20, et de la passion pour les porte-clés, qui font l'objet d'une rubrique hebdomadaire du numéro 15 au numéro 38. En 1966, la mode triomphe. Même à J2 on est bien obligé de l'admettre et d'en tenir compte dans les rubriques. Impossible par exemple d'éviter un article sur le chanteur Antoine.
Pendant les trois premiers trimestres, J2 jeunes continue sur la lancée de la maquette adoptée l'année précédente. Une innovation cependant : les couvertures dessinées y sont plus nombreuses - elles étaient auparavant réellement exceptionnelles. En 1966, une couverture sur cinq est dessinée par Bussemey, Chéry, Chakir ou d'autres dessinateurs-maison qui, exercice difficile et pas toujours réussi, tentent de se passer du trait de contour qu'ils ont l'habitude d'utiliser dans leurs bandes.
Le quatrième trimestre de l'année voit la naissance d'un nouveau J2 jeunes fêtée par un grand concours, le Palmarès des J2, parrainé par… Guy Lux ! A partir du numéro 40, exactement trois ans après l'apparition du titre, le journal compte 48 pages au lieu de 40. Le bandeau-titre change. Le format est très légèrement réduit en hauteur (27,5 cm au lieu de 29).
A certains égards, l'évolution paraît régressive. La proportion entre pages glacées et pages mates s'inverse au désavantage des premières : 40 % de pages glacées, 60 % de mates. Presque toutes les rubriques régulières reprennent des noms en J2 qui avaient été abandonnées au cours de l'année 1964 : " J2 nature ", " Technique J2 ", " J2 télé " et autres " J2 reportage " ou " J 2 sports ".
En réalité pourtant, le journal fait un pas vers une certaine normalisation. La couleur se généralise. Dans les rubriques rédactionnelles, qui ont globalement tendance à diminuer de volume, la prépondérance de l'actualité n'est plus de mise semble-t-il. Il y a moins d'articles mais ils sont plus longs. Témoin le " J2 reportage " placé au début du journal et confié à des journalistes bien souvent extérieurs à la maison Fleurus : il occupe quatre pages, quelquefois cinq.
HeppyLes nouvelles restent cantonnées à quatre pages dans chaque numéro : une pour le " Journal de François ", trois pour un récit indépendant.
Les changements les plus importants concernent les bandes dessinées. Dans la nouvelle formule, elles occupent pour la première fois plus de 40 % de la surface totale du journal. Le récit documentaire de cinq pages disparaît. Seul demeure, en matière de bande dessinée documentaire, le récit de deux planches en bichromie lié à l'actualité (fait divers, mort d'une personnalité), dessinée le plus souvent par Robert Rigot.
Ce sont donc les séries à suivre qui gagnent du terrain. Les lecteurs ne suivent désormais plus que quatre histoires à la fois au lieu de six mais les épisodes hebdomadaires s'étendent sur trois ou cinq pages au lieu de une ou deux planches. Toutes sont en couleurs, intégralement. Un nouveau personnage fait son apparition : l'aviateur Karl d'André Chéret (scénario de Jean-Paul Benoît). Un autre revient après une langue absence : Pompon Rouge de François Bel. Un autre encore entame une nouvelle aventure après le succès remporté par la première : le prince Eric, adapté pour Alain d'Orange des célèbres romans de la collection " Signe de piste " par l'auteur lui-même, Serge Dalens. Alex Euréka et Lestaque, Blason d'argent, Monsieur Bouchu, Pat Cadwell, Jim et Heppy, autres héros du journal, ont conservé leur place eux aussi.
Heppy, en fait, est même devenu tout d'un coup la mascotte omniprésente du journal. Dans chaque numéro, il présente le sommaire en page 3, on le retrouve qui fait le pitre dans les pages sérieuses des reportages et sa bouille moustachue sert même de logo pour coter les émissions de télévision.
PlumooEt puis il y a " Plumoo ", la série consacrée au petit indien du même nom, de Michel Douay. C'est une véritable révolution. Des gags d'une page présentés en quatrième de couverture, des cases muettes qui ont un peu la forme d'écrans de télévision qui se détacheraient sur un fond uniformément noir, un humour qui joue subtilement avec les codes de la représentation graphique, un dessin plein de fraîcheur, une inspiration poétique : cette bande dessinée oubliée est une réussite totale. La meilleure surprise de la nouvelle formule de J2, sûr, c'est " Plumoo "!
J2 Jeunes en 1967
Les numéros 1 à 52 de J2 Jeunes paraissent dans l'année. La revue a 48 pages dans un format 21 sur 27,5 cm. Le prix de vente est de 1FF, 0,95FS et 10FB. A partir du numéro 36 le prix de 0,36$Can est également indiqué.
Au cours de 1967, aucune modification d'importance n'affecte la formule définie l'année précédente. Au contraire, la nouvelle maquette est appliquée avec une grande rigueur.
Au second trimestre apparaissent deux nouveaux héros. Pipe en Bois est un corsaire de l'époque napoléonienne qui n'a de cesse de venger l'affront de Trafalgar. Il est né sous la plume de Jean Lebert, qui, après l'abandon de " Tonton Eusèbe ", illustre aussi de courts récits complets, des fiches techniques et des jeux farfelus. Le pilote Alain Bercy de Christian Denayer ressemble énormément à Michel Vaillant, il est en quelque sorte le cousin d'Alain Chevalier qui ne naîtra que quatre ans plus tard.
Stabilité est le mot qui caractérise au plus juste cette année 1967.
J2 Jeunes en 1968
Le magazine se poursuit en 1968 en s’appelant toujours J2 Jeunes (pour mémoire il s’agit du « Journal du Jeudi des Jeunes »). Les héros principaux sont toujours là. Les numéros 1 à 52 de J2 Jeunes paraissent dans l'année. La revue a 48 pages dans un format 21 sur 27,5 cm. Le prix de vente est de 1FF, 0,95FS, 10FB et 0,35$Can.
Le numéro 24 est entièrement consacré aux événements de mai 68 et ne contient aucune BD. Le numéro 25-26 est un numéro double.
A partir du numéro 38 la formule change. Le format passe à 24,5 sur 34. La revue n'a plus que 16 pages. Le prix de vente est de 0,70F ; Le papier est plus beau ; Il y a des suppléments de 16 pages nommés 4x4 dans les numéros. Ils contiennent soient des thèmes rédactionnels, soit des récits complets. Une fois montés, ces fascicules font 12X17cm.
La page 14 de J2 Jeunes a un gag et la page 16 est, pour cette année, réservée à J2 Sport.
En 1968, la rédaction se tenait toujours 31 rue de Fleurus Paris VIème et l’imprimerie par Wils S.A. en Belgique. A partir du numéro 38, c'est l’imprimerie Rotocalco Caprotti en Italie qui se charge de la revue. Journal très catholique, J2 Jeunes paraissait le jeudi. Hebdomadaire, la numérotation repartait à 1 tous les ans. Le titre est en haut de couverture, le J2 en rouge et le mot « eunes » en noir. PUIS au n°38 il y a juste J2 en blanc en badge rond sur fond rouge. Autour il est inscrit « Le Monde et les Jeunes, Les Jeunes et le Monde ». Comme depuis le début, J2 Jeunes n’est toujours pas vendu en kiosque. Ce magazine est vendu à la sortie de la messe, au patronage, au « caté », ou par de jeunes distributeurs. Il y avait des « concours » de vente… Certains en vendaient jusqu'à 40 par semaine, d’autres encore plus…et, bien sûr, on prenait des abonnements.
De nombreuses pages intérieures sont en couleur. Les autres pages sont en noir et blanc ou bichromie.. . Les RC n’ont plus que 2 à 3 pages. Les couvertures sont des photos ou des dessins des héros.
Ne pas confondre J2 Jeunes suite de Cœurs Vaillants, et J2 Magazine suite d’Ames Vaillantes.
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